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 Angoisses et Fierté - L'origine du marsball (Prologue)

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AuteurMessage
francis
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francis


Nombre de messages : 175
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Date d'inscription : 29/01/2009

Angoisses et Fierté - L'origine du marsball (Prologue) Empty
MessageSujet: Angoisses et Fierté - L'origine du marsball (Prologue)   Angoisses et Fierté - L'origine du marsball (Prologue) Icon_minitimeSam 6 Juin - 16:19

L’origine du marsball :

http://terra.novae.free.fr/images/tem/TEM_bestiaire_loop4.swf

S'il y a bien quelques choses sur Mars qui pullulent autant que les terraformers largués par le Charron, ce sont bien les légendes. Nombre d’entre elles sont fausses et ont été inventées par un terraformer, généralement ce dernier imagine des choses pour tromper son ennui lors des longues journées de creuse. Il suffit d’une visière mal nettoyée et il voit dans le moindre rocher proche une forme humaine, un monstre ou encore un cadavre animé. Les parasites sur les radios qu’écoutent les terraformers sont aussi de formidables terrains pour la création de messages venant de je ne sais quel groupuscule. Et encore, je ne vous parle pas de ceux qui, pour faire mousser leur idéologie inventent des choses abracadabrantes dans le but de convertir les terraformers simples d’esprit, quelle victoire d’ailleurs de s’accaparer le soutien d’un imbécile…

Mais, malgré tout, il existe de vraies légendes, des légendes généralement relatées par un orateur énigmatique. Une fois l’avoir entendu, vous paraissez septique face à la véracité de cette légende, en particulier du fait que le narrateur ne vous explique pas tout et emploie des termes parfois que vous ne comprenez pas. Habituellement, on finit par oublier ce genre d’histoire et l’émotion bizarre que l’on éprouve en y pensant disparaît.

Jusqu’au jour, où un des mots curieux qu’employait le conteur réapparaît, trouvent leur sens et collent parfaitement à ce que disait votre interlocuteur…
Dès lors, la légende ne vous quitte plus, vous y pensez jour et nuit comme un écho obsédant...
C’est alors que vous vous metterez en quête d’informations, certains d'entre vous fouleront alors pour la première fois le sol de la médiathèque de mars et chercheront parmi une multitude de document, celui qui vous permettra de comprendre les derniers éléments obscures du mythe.

Une fois cette étape effectuée, la vérité éclatera au grand jour.

Mais toutes les histoires sur Mars ne sont pas bonnes à entendre…

Si bien que certains seront aveuglés et terrifiés devant de tel révélation et rejetteront l'incontestable, laissant ainsi pour toute leur vie une plaie dans leur âme.
Une vérité cachée par un mensonge qu’ils nourriront et qui les rongera de l’intérieur, jusqu’à leur dernier souffle.
D’autres l'accepterons et vivront dans la crainte et la peur, mais parfois ils finissent par surmonter leur phobie et en tirent une conviction inébranlable.

C’est ce qui m’est arrivé un jour…


Des mois après mon inscription dans l’arène de métal, j’étais arrivé à me faire un petit nom au Bar du Cratère, certes je prenais toujours des roustes monumentales finissant parfois avec des os cassés ou des saignements mais rien qui ne dépassait une bonne nuit de repos en stase médicale pour être le lendemain comme neuf et prêt à recommencer.

Ma langue commençait enfin à légèrement rougir et je n’étais plus la risée des habitués du bar.
Dès lors, les vieux marsballeurs me parlaient et je pus découvrir que hormis leur brutalité sur le terrain, ce n’étaient pas pour autant des gens foncièrement mauvais mise à part les têtes de lard habituelles… Il semblait, pour les plus vieux, que le marsball n’était pas qu’un sport et un moyen de divertissement, mais quelque chose d’autre. Ils parlaient comme si quelqu’un leur demandait de jouer.
J’ai cru au début que ce n’était qu’une forme de schizophrénie ou un trouble mental, il faut dire que bon nombre de terraformers deviennent bizarres sur cette planète et dans l’arène on peut prendre beaucoup de coups sur la tête.

Je les voyais parfois avec des marques bizarres au poignet et lorsque je les interrogeais dessus, ils ne m’en parlaient guère…
Puis un jour, un très ancien terraformer vint au Bar du Cratère, nombre de jeunes rigolèrent de lui et de son air de grand père sans parler qu’il était éclopé, mais les anciens jetèrent de sales regards à ceux qui se moquaient, ce qui eut pour effet de plonger le bar dans un silence tendu. Seul le bruit des pas du grand père se firent entendre. Un gros balourd lui laissa sa place au comptoir et l’ancêtre finit par s’asseoir dessus.

Le brouhaha reprit de plus belle et la Psychobeer coula à flot, cet évènement fut rapidement oublié des consciences embrumées.

Intrigué par ce curieux personnage, alors que je parlais avec quelques « puceaux », je les laissai et vient me reprocher de cet homme.
Le gros malabar me regarda d’un sale œil et les piliers du bar aussi, mais la perspicacité du vieil homme m’évita des ennuis, il m’invita à le rejoindre.
Une fois accoudé au comptoir à côté de lui, il me demanda d’emblée de lui payer une bière.
Chose que je ne pus refuser en voyant la couleur de sa langue aussi rouge que le sang.

Il but la Psychobeer avec une étrange facilité pour un vieillard, ne toussant que quelques fois sous l’effet du piment qui comme moi aussi, me brûlait toujours autant le palais.

Il me posa une question curieuse, sans même me regarder sous sa capuche semblable à celle d’un adepte.
« Pourquoi doit-on jouer au marsball ? »
Je répondis sans réelle franchise pensant avant tout m’attirer les bonnes faveurs de ce vieillard et par de ce fait le respect de certaines grandes gueules qui ne perdaient pas une occasion pour m’en faire baver.
« Pour l’honneur et la gloire d’être un marsballeur ! »
Je ne me doutais pas alors que ce que j’allais apprendre et plus tard comprendre était bien au-delà du savoir du marsballeur lambda... Il me rétorqua :
« Pour répandre l’eau précieuse sur le sol de Mars, pour satisfaire les Grands Anciens bien sûr ! »
Etant assez jeune colon, j’avais vaguement entendu parler de ces « anciens » et avais subi quelques bénédictions plutôt agréables, mais n’éveillant pour moi aucune curiosité concernant ce sujet.
Devant mon air muet et gêné, il enchaîna des questions sans aucun sens pour le commun des mortels.
« Ne les entends-tu pas t’appeler ? Ne rêves-tu pas d’une arène remplie de l’eau des fidèles ?
Ne vois-tu pas la course du soleil ? »
Je ne savais décidément que répondre à ce personnage qui au début m’attirait et désormais me mettait désormais mal à l’aise.

Le vieux continua son monologue comme si j’avais répondu à ses questions.
« Je vois… le lien n’existe pas, le contact avec les anciens est définitivement perdu… Le savoir s’étiole... Vous continuez à accomplir le rituel, mais vous en ignorez l’existence… »
Je brisai alors mon silence, car l’angoisse devant ce personnage devenait insoutenable.
« Mais de quoi parlez-vous, qui sont ces anciens, ce rituel et qui êtes-vous d’abord ? »
L’expression du vieillard changea, il sourit comme s’il se moquait de mes paroles.

« Des incultes et des moutons…
Je vais te dire ce qu’était le marsball à l’origine...
Lors des tout premiers chantiers de terraformation, les massacres étaient courants, les castes imposaient leur pouvoir et les disparitions de terraformers étaient quotidiennes. Un sport émergea alors pour éviter les morts inutiles, un sport que seuls les plus brutaux et belliqueux pratiquaient, deux équipes de joueurs et une seule survivante à la fin… Les règles stipulaient que les perdants devaient verser leur eau précieuse sur le sol de Mars. Dès lors, le marsball fut médiatisé et devint le lieu des règlements de compte des terraformers.
Une caste fut créée,
Un casque des Grands Anciens retrouvé,
Et le lien tissé.
Le rite du jeu de paume reprit vie.
La course du soleil s’est embellie.
Et la jalousie naquit

Le Ver-dieu de l'envie ronge celui qui le porte, le rouille de l’intérieur, mais le rend dangereux.
Une grande guerre éclata et au terme de celle-ci, alors que le dernier de ceux en contact franchit la barrière de métal, le secret fut perdu. Les porteurs de jalousie maudirent la caste pour ne pas leur avoir laissé le secret et finirent par se consumer eux-mêmes ne laissant que poussière et braises à l’endroit où se dressait le grand feu de la connaissance… »

Je n’avais pas tout saisi de quoi parlait ce vieux dont la santé mentale semblait douteuse, mais il me sembla à ce moment-là tellement vieux et maigre comme s'il n’avait que la peau sur les os. Après cette constatation, l’air se fit lourd et la lumière prit une teinte grise, tout semblait figé et aucun bruit ne se faisait entendre. Il prit la parole en me fixant de son regard malsain laissant ainsi la possibilité de voir à la place de ses yeux, deux billes d’un rouge pur…

« Tu m’as demandé qui j’étais… je suis celui qui se consume pour l’éternité et qui fut puni à entretenir les braises jusqu’à ce qu’elles trouvent une herbe où reprendre pied… Mais j’ai besoin moi aussi de combustible pour continuer ma tâche…»

Il me toucha de sa main décharnée, elle était si brûlante, et je sentis comme une morsure sur ma peau.
Je tombai à la renverse, me précipita vers la porte du sas et enfilai mon casque. Lorsque la visière se mit en marche, je vis que les vieux marsballeurs entourant le vieillard avançaient vers moi, le regard absent et l’attitude hostile.
Je me ruai dans le sas et appuyai sur le bouton pour activer la décompression, un bras puissant m’attrapa et tenta de me faire rentrer dans le bar, mais les dents du sas se refermèrent rapidement et sectionnèrent net la main…
Je courus à mon Betrayal et fonçai en direction de ma concession

Une fois à mon bunker, je me saisis d’une barre à mine, verrouillai toutes les issues possibles et m’enfermai dans mon garage durant toute la nuit dans une angoisse étouffante et interminable.
A l’aube, j’étais épuisé par l’adrénaline qui avait coulé à flot dans mon corps toute la nuit et je finis par perdre conscience dans mon garage la tête appuyée contre mon Tombreaker…

Des semaines après, j’osai refaire une apparition dans le Bar du Cratère en compagnie de connaissances. Une fois sur place, les anciens marsballeurs me saluèrent et avaient cru que j’étais mort du fait de ma si longue absence. Lorsque je leur posai la question s’ils se souvenaient de ce soir avec le vieillard, leurs visages bourrus, me fixèrent d’un air incrédule et en se demandant si je n’avais pas perdu quelques neurones. Je revis aussi le gros malabar avec un moignon à la place de sa main, il s’était gravement blessé lors d’un chantier et la stase médicale n’avait pas pu reconstituer l’intégralité de son membre…


Mais aujourd’hui, il m’arrive de sentir une présence approbatrice après un rude match de marsball…
Le «Tlacocan » est en marche et le lien sera reconstitué !
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